- EAN13
- 9782072273025
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 05/2016
- Collection
- Le Cabinet des lettrés
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Aide EAN13 : 9782072273025
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Papier - Le Promeneur 18,80
Georges Dumézil et les peuples de l'Antiquité, dont les histoires et les
croyances sont parvenues jusqu'à nous grâce aux textes, comme dans une
migration des âmes qui aurait laissé des traces ; Pierre Clastres et les
Indiens Guayakis à peine sortis de la forêt, qui mangent leurs morts et
connaissent donc le vrai goût de l'homme ; Marcel Griaule qui croit rencontrer
Homère en Afrique, et cueillir le récit des origines sur les lèvres d'un
vieillard aveugle ; ces trois expériences (et la lecture en est une, aussi
intense que des voyages plus risqués), sont l'occasion de revisiter le musée
de l'homme ; non pas celui du Trocadéro où les différentes expéditions ont
entassé leurs reliques et leurs trésors, mais celui dont chacun d'entre nous
est le fondateur et le gardien, mêlant ses souvenirs personnels à ceux des
voyageurs et des peuples disparus, à la merci d'une mémoire qui refait sans
cesse l'inventaire... Un musée où les morts se mettent à parler, où les
vivants échangent leurs rôles et leurs masques, redisent les anciennes
légendes en les interprétant, relancent l'imaginaire en s'inventant des
origines, comme de vieux enfants parfois trop crédules. Ce qui permet de
vérifier encore une fois ce que la littérature essaie de nous apprendre depuis
toujours : qu'il existe une autre communauté que celle du sol ou du sens, - la
communauté des hommes qui se souviennent des mêmes récits. Prix Roger-Caillois
2002
croyances sont parvenues jusqu'à nous grâce aux textes, comme dans une
migration des âmes qui aurait laissé des traces ; Pierre Clastres et les
Indiens Guayakis à peine sortis de la forêt, qui mangent leurs morts et
connaissent donc le vrai goût de l'homme ; Marcel Griaule qui croit rencontrer
Homère en Afrique, et cueillir le récit des origines sur les lèvres d'un
vieillard aveugle ; ces trois expériences (et la lecture en est une, aussi
intense que des voyages plus risqués), sont l'occasion de revisiter le musée
de l'homme ; non pas celui du Trocadéro où les différentes expéditions ont
entassé leurs reliques et leurs trésors, mais celui dont chacun d'entre nous
est le fondateur et le gardien, mêlant ses souvenirs personnels à ceux des
voyageurs et des peuples disparus, à la merci d'une mémoire qui refait sans
cesse l'inventaire... Un musée où les morts se mettent à parler, où les
vivants échangent leurs rôles et leurs masques, redisent les anciennes
légendes en les interprétant, relancent l'imaginaire en s'inventant des
origines, comme de vieux enfants parfois trop crédules. Ce qui permet de
vérifier encore une fois ce que la littérature essaie de nous apprendre depuis
toujours : qu'il existe une autre communauté que celle du sol ou du sens, - la
communauté des hommes qui se souviennent des mêmes récits. Prix Roger-Caillois
2002
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