- EAN13
- 9782130818489
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 26/02/2020
- Collection
- Hors collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782130818489
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
16.99
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Que serait Louis XIII sans Richelieu, Voltaire sans Rousseau, Danton sans
Robespierre ? Louis XI est-il l’anti-Louis XII ? Pourquoi Bolívar a-t-il
laissé son nom à un pays, et pas San Martín ? Mussolini fut-il un Hitler
incomplet, et Staline un Lénine grimaçant ? Qu’inaugurent exactement Clovis et
Vercingétorix ? Abélard a-t-il tout compris avant saint Bernard ? Jeanne d’Arc
est-elle la nouvelle Marie rédemptrice de cette nouvelle Ève que fut Isabeau
de Bavière ? Le héros contribue à exprimer nos engagements, à éclairer nos
orientations éthiques, voire à les formuler en avance sur nous. Mais que
serait cette lumière sans l’ombre qui l’accompagne ? N’y a-t-il pas une
légitimité fonctionnelle à restituer à cette cohorte de ratés, d’inaboutis ou
de méchants par vocation fabriqués par la postérité ? La dialectique des héros
et des antihéros témoigne de la permanence du besoin d’incarnation en
histoire, combinée avec l’impératif du discours, du dépassement des contraires
ou de la résolution des blocages par la confrontation. Étudier la fabrique de
la gloire, c’est montrer l’historien au travail, dans sa confrontation avec le
tri sélectif et forcément injuste de la mémoire historique.
Robespierre ? Louis XI est-il l’anti-Louis XII ? Pourquoi Bolívar a-t-il
laissé son nom à un pays, et pas San Martín ? Mussolini fut-il un Hitler
incomplet, et Staline un Lénine grimaçant ? Qu’inaugurent exactement Clovis et
Vercingétorix ? Abélard a-t-il tout compris avant saint Bernard ? Jeanne d’Arc
est-elle la nouvelle Marie rédemptrice de cette nouvelle Ève que fut Isabeau
de Bavière ? Le héros contribue à exprimer nos engagements, à éclairer nos
orientations éthiques, voire à les formuler en avance sur nous. Mais que
serait cette lumière sans l’ombre qui l’accompagne ? N’y a-t-il pas une
légitimité fonctionnelle à restituer à cette cohorte de ratés, d’inaboutis ou
de méchants par vocation fabriqués par la postérité ? La dialectique des héros
et des antihéros témoigne de la permanence du besoin d’incarnation en
histoire, combinée avec l’impératif du discours, du dépassement des contraires
ou de la résolution des blocages par la confrontation. Étudier la fabrique de
la gloire, c’est montrer l’historien au travail, dans sa confrontation avec le
tri sélectif et forcément injuste de la mémoire historique.
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