- EAN13
- 9782226233271
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 10/2014
- Collection
- Bibliothèque de l'Evolution de l'Humanité
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Trois femmes dans de sombres temps
Edith Stein, Hannah Arendt, Simone Weil ou Amor fati, Amor mundi
Sylvie Courtine-Denamy
Albin Michel
Bibliothèque de l'Evolution de l'Humanité
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782226199218
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Selon Walter Benjamin, « écrire l'histoire, c'est donner leur physionomie aux
dates ». Pour incarner la décennie des « sombres temps » brechtiens
(1933-1943), Sylvie Courtine-Denamy, philosophe et traductrice de l'oeuvre de
Hannah Arendt, a choisi trois figures féminines, juives et philosophes : Edith
Stein, disciple de Husserl et auteur de La Science de la Croix, qui périt à
Auschwitz en 1942 ; Hannah Arendt, élève de Heidegger et de Jaspers, auteur de
Eichmann à Jérusalem, éveillée à l'histoire et à la politique par l'avènement
d'Hitler au pouvoir ; Simone Weil, auteur de La Pesanteur et la Grâce, animée
d'un antijudaïsme farouche et qui hésite pourtant sans fin sur le seuil de
l'Église catholique.
Engagées, les trois grandes philosophes du XXe siècle s'efforcèrent de penser
l'événement : le fascisme, l'impérialisme, l'antisémitisme, le totalitarisme,
mais aussi les rapports du politique et de la religion, illustrant la formule
d'Hannah Arendt selon laquelle « on est ce que l'on vit ». Contraintes à
l'exil, il leur faudra. alors, non plus seulement « comprendre » une réalité
monstrueuse, mais tenter de faire la paix avec elle. Pour cela, chacune
empruntera des voies différentes : accepter « stoïquement » la nécessité,
l'Amor fati, comme y incite Edith Stein et comme le recommande Simone Weil
invoquant Rosa Luxemburg, ou garder foi dans la faculté miraculeuse que
possède tout nouveau venu de renouveler le monde, l'Amor mundi dont témoigne
Hannah Arendt.
dates ». Pour incarner la décennie des « sombres temps » brechtiens
(1933-1943), Sylvie Courtine-Denamy, philosophe et traductrice de l'oeuvre de
Hannah Arendt, a choisi trois figures féminines, juives et philosophes : Edith
Stein, disciple de Husserl et auteur de La Science de la Croix, qui périt à
Auschwitz en 1942 ; Hannah Arendt, élève de Heidegger et de Jaspers, auteur de
Eichmann à Jérusalem, éveillée à l'histoire et à la politique par l'avènement
d'Hitler au pouvoir ; Simone Weil, auteur de La Pesanteur et la Grâce, animée
d'un antijudaïsme farouche et qui hésite pourtant sans fin sur le seuil de
l'Église catholique.
Engagées, les trois grandes philosophes du XXe siècle s'efforcèrent de penser
l'événement : le fascisme, l'impérialisme, l'antisémitisme, le totalitarisme,
mais aussi les rapports du politique et de la religion, illustrant la formule
d'Hannah Arendt selon laquelle « on est ce que l'on vit ». Contraintes à
l'exil, il leur faudra. alors, non plus seulement « comprendre » une réalité
monstrueuse, mais tenter de faire la paix avec elle. Pour cela, chacune
empruntera des voies différentes : accepter « stoïquement » la nécessité,
l'Amor fati, comme y incite Edith Stein et comme le recommande Simone Weil
invoquant Rosa Luxemburg, ou garder foi dans la faculté miraculeuse que
possède tout nouveau venu de renouveler le monde, l'Amor mundi dont témoigne
Hannah Arendt.
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