La création du champ d’étude des migrations internationales

Gildas Simon est une figure pionnière. Il a créé le laboratoire Migrinter
(Migrations internationales, espaces et sociétés) en 1985, a participé à un
mouvement collectif qui a présidé à la progressive autonomisation du champ des
études migratoires en France. Ce processus s’est structuré autour d’une
circulation des savoirs, des théories, des méthodologies et des concepts entre
disciplines ainsi qu’entre institutions aux niveaux national et international.
Cet ouvrage poursuit ce cheminement en approfondissant quelques-unes des
dynamiques qui ont présidé à l’institutionnalisation progressive des études
migratoires en France. Les articles réunis dans ce volume montrent que le
processus est articulé et complexe. Sans vouloir rechercher un fil conducteur
capable de rassembler les différents récits – variables selon les disciplines,
les histoires migratoires et les contextes géopolitiques – , les contributeurs
souhaitent proposer quelques réflexions à partir du parcours de Gildas Simon.