Politiques de l'inimitié
EAN13
9782348041679
Éditeur
La Découverte
Date de publication
Collection
Poches sciences
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Politiques de l'inimitié

La Découverte

Poches sciences

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782348041679
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    10.99

Autre version disponible

Dégonfler les héroïsmes nationaux et redéfinir une pensée de la circulation et
du détachement : les thèses décapantes de l'historien franco-camerounais
rafraîchissent le débat dans une Europe rongée par le " désir d'apartheid ".
C'est un homme qui n'a pas peur de jeter par la fenêtre l'histoire nationale,
les identités et les frontières. L'universalisme à la française ? " Péteux ",
affirme l'historien Achille Mbembe. Comme le petit dernier d'une famille,
brillant mais insolent, l'intellectuel à la renommée internationale peut se
permettre de bousculer ce vieux pays qu'est la France. Malgré une carrière
menée depuis trente ans entre les États-Unis et l'Afrique du Sud, il continue
de " penser et écrire " en français. D'une certaine façon, Achille Mbembe est
l'anti-Finkielkraut par excellence. À ceux qui, dans le sillage de
l'académicien français prônent le repli identitaire, l'historien avance le
détachement. À la manière d'un Édouard Glissant, un de ses maîtres à penser,
il ne limite pas sa géographie à celle de la nation mais l'élargit au " Tout-
Monde ". Il rêve d'écrire une histoire commune à l'humanité qui dégonflerait
tout héroïsme national tapageur et redessinerait de nouveaux rapports entre le
même et l'autre ? Dans une France et une Europe qui redoutent même leurs
ombres, on voit bien le potentiel subversif de la pensée de Mbembe. Son
dernier livre publié à La Découverte, au printemps, Politiques de l'inimitié,
dresse le portrait peu amène d'un continent rongé par le " désir d'apartheid
", mû par la recherche obsessionnelle d'un ennemi et avec la guerre comme jeu
favori. Exagéré ? Lui assume le trait volontairement forcé. " Il faut
réveiller ce vieux continent ", dit-il lors d'une rencontre en mai à Paris.
S'identifier pour envoyer des commentaires.