L'homme du Transsibérien
EAN13
9782366821543
Éditeur
Éditions Gunten
Date de publication
Langue
français
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L'homme du Transsibérien

Éditions Gunten

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Voilà, je suis L’Homme du Transsibérien. J’ai pris neuf fois ce train. Hormis
les contrôleurs je suppose que personne ne connaît ce train comme moi. Arrivé
au bout du monde. A Hanoï. Il faut aller jusque-là. Dans la ville verte. L’eau
verte de ses lacs reflète le vert entier sur les façades des immeubles
modernes et des maisons coloniales. Et puis la brume dans sa confusion
renforce encore plus ces reflets plaqués par les nuages bas. Enfin, il y a ce
vert « mythique », un vert dans l’imaginaire de chacun. Ce mot qui ne quittera
jamais la ville quelque soit sa couleur...

Vous me rencontrerez peut-être à 2h00 du matin dans le couloir d’un wagon.
Vous chercherez une bière fraîche ou une discussion pour vous rassurer, calmer
votre peur, ces idées en boucle à l’intérieur de vous et l’immensité dehors,
défiante et qui menace de ne pas en terminer. Vous voudrez parler. Je pourrais
aller vous chercher une bière fraîche car les contrôleurs chinois en cachent
dans les ventilations. Pour eux et pour en vendre aux touristes. On en boira
une. On leur paiera demain.

Et si vous ne me rencontrez pas ce sera encore mieux. Vous ferez ainsi le
voyage seul, seulement en vous-mêmes. Vous saurez si cet endroit est bien
lavé, pas trop torturé, si votre vie pèse en bonheur ? Vous ne pourrez pas
éviter de le savoir. 150 heures de train dressent les états des lieux d’entrée
et de sortie: L’état du local. Chez certains, c’est un bon endroit.

Stéphane Boudy nous a enlevés sur le quai, de notre vie qui passe, pour nous
emmener avec lui dans le Transsibérien. La force de son écriture nous a happés
et transportés par-delà le temps et l’espace. L’Asie, le passé, le présent
puis le passé, le présent, l’Asie,... Morceaux de vie que nous lui abandonnons
ou lui prenons, avec la seule certitude que nous ne reviendrons pas intacts.
Ce voyage intérieur et extérieur nous chamboule. Malgré les codes « comme des
pactes » que nous a donnés Stéphane, au départ, le transsibérien « bringuebale
la vérité et la tendresse » sur des rails inexorablement parallèles aux
autres. En dehors ou en plein cœur d’autres paysages, d’autres pays, nous ne
nous éloignons jamais (assez) de la mort...
Au hasard des rencontres, un photographe dont « les yeux avaient l’allure
d’une plaque vierge, telle la pellicule » et surtout un auteur qui chausse des
« lunettes sociologiques» car même s’il s’en défend, elles lui vont plutôt
bien...lorsqu’au travers d’elles, il déplore « notre lourdeur, notre façon
d’insister à se connaître, reconnaître ».
Autant dire à quel point ce roman de Stéphane Boudy transcende, transgresse,
transmet, sans transfuge... Transsibérien oblige !

*[XIXe]: 19e siècle
*[29 janvier]: selon le calendrier julien
*[6e]: Sixième
*[26 mai]: selon le calendrier julien
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