Le Siècle des Lumières : bibliographie chronologique. T. XVI, 1770-1772
EAN13
9782600301527
Éditeur
Droz
Date de publication
Collection
Histoire des Idées et Critique Littéraire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le Siècle des Lumières : bibliographie chronologique. T. XVI, 1770-1772

Droz

Histoire des Idées et Critique Littéraire

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L’année 1770 fut marquée par divers événements notables. Ce fut l’année de
l’infortuné mariage du dauphin avec Marie Antoinette d’Autriche. Ce fut aussi
en 1770 que l’Eglise, en accord avec le Parlement de Paris, chercha à endiguer
la publication des écrits considérés dangereux. Les ouvrages condamnés
conjointement par ces deux institutions étaient principalement ceux de
Voltaire et d’Holbach. En fait, l’Eglise se révéla incapable d’influer sur
l’opinion de façon efficace, et le Parlement devait avoir bientôt des
préoccupations plus sérieuses. Ses rapports avec le roi étaient tendus depuis
longtemps. Finalement Louis XV décida d’intervenir avec décision. En 1771, les
parlementaires furent bannis de Paris et leurs charges confisquées. Le roi
demanda à Maupeou de constituer un nouveau Parlement privé de toute autorité
politique. C’est ainsi que Louis XV affirma avec éclat son pouvoir absolu.
C’est environ à cette époque que Rousseau revint à Paris. Son génie était
désormais reconnu et son retour fut vivement acclamé, dans bien des cas avec
ferveur. Quant à la renommée de Voltaire, elle était établie de longue date et
l’on pensait qu’une consécration s’imposait. A cette fin, on lança une
souscription dont les fonds furent utilisés pour commander à Pigalle une
statue de Voltaire. L’ouvrage terminé, il fut accueilli avec désapprobation et
dut demeurer dans l’atelier de Pigalle jusqu’à la mort de ce dernier. De
manière générale, les écrivains envisageaient l’avenir avec confiance parce
que des progrès paraissaient possibles. Pour Louis Sébastien Mercier, les
progrès étaient vraiment inéluctables, la conséquence d’une révolution
violente. Dans son récit L’an deux mille quatre cent quarante (1771), il
décrivit ses vues sur la société future, où régneraient la paix et le bonheur,
grâce au gouvernement d’un roi paternel. Son roman se situait en France, dans
un avenir qui n’était guère lointain.
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