- EAN13
- 9782706149467
- Éditeur
- PUG
- Date de publication
- 29/06/2020
- Collection
- LE VIRUS DE LA RECHERCHE
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782706149467
- Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
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Autrefois, il arrivait que des marins soient embarqués de force pour compléter
les équipages. On disait qu’ils étaient « shanghaïés ». À sa manière, le
satané coronavirus qui s’est répandu à travers le monde d’une façon soudaine
et irrémédiable à la fin de l’année 2019 nous a tous shanghaïés. Nous nous
sommes brusquement réveillés à bord de notre propre bateau, esseulés dans une
vaste flottille à la dérive, ignorants de notre destination et de la durée du
voyage. Nous pouvions nous apercevoir de loin, nous entendre, mais sans nous
approcher, ni quitter notre bord. Et pour chacun, la vie durant ces mois de
mars, avril et mai 2020 s’est mise à ressembler à la lente traversée à la
voile d’un grand océan. Tout y était : l’incertitude, la découverte d’un
nouveau mode de vie, la vie au jour le jour, l’adaptation à un rythme
différent, et même l’inquiétude quant à la gestion des vivres dans la cambuse
! Les manœuvres sur le pont étant réduites ou régulées par nos armateurs
restés à terre, il a fallu apprendre à s’occuper. Occuper son corps, occuper
son esprit, occuper son temps.
les équipages. On disait qu’ils étaient « shanghaïés ». À sa manière, le
satané coronavirus qui s’est répandu à travers le monde d’une façon soudaine
et irrémédiable à la fin de l’année 2019 nous a tous shanghaïés. Nous nous
sommes brusquement réveillés à bord de notre propre bateau, esseulés dans une
vaste flottille à la dérive, ignorants de notre destination et de la durée du
voyage. Nous pouvions nous apercevoir de loin, nous entendre, mais sans nous
approcher, ni quitter notre bord. Et pour chacun, la vie durant ces mois de
mars, avril et mai 2020 s’est mise à ressembler à la lente traversée à la
voile d’un grand océan. Tout y était : l’incertitude, la découverte d’un
nouveau mode de vie, la vie au jour le jour, l’adaptation à un rythme
différent, et même l’inquiétude quant à la gestion des vivres dans la cambuse
! Les manœuvres sur le pont étant réduites ou régulées par nos armateurs
restés à terre, il a fallu apprendre à s’occuper. Occuper son corps, occuper
son esprit, occuper son temps.
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