- EAN13
- 9782738164193
- Éditeur
- Odile Jacob
- Date de publication
- 1997
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
Florence Burgat, philosophe, travaille actuellement au Laboratoire
d'anthropologie sociale du Collège de France. Les hommes entretiennent des
relations contradictoires avec les animaux. D'un côté, ils les exploitent, les
manipulent et les massacrent. D'un autre, ils se laissent volontiers
parasiter, polluer, voire dominer par leurs animaux domestiques. Ils n'ont pas
trouvé la bonne distance. Dans cet essai philosophique, Florence Burgat
analyse comment, depuis l'Âge classique, l'homme a voulu se définir contre
l'animal, comment il a recherché sa différence spécifique dans la non-
animalité. S'arrogeant les facultés nobles - la conscience, la pensée, le goût
esthétique, le sentiment moral - il en a privé l'animal. Il pouvait ainsi
disposer à sa guise de cet être dépourvu de dignité. En contrepartie, l'homme
a dû refouler sa propre animalité; notamment sa sexualité, ce qui a fait la
fortune des psychanalystes. Florence Burgat ne se contente pas de ce constat
négatif. Elle ouvre des perspectives. Elle poursuit la voie tracée par Jean-
Jacques Rousseau suivant laquelle l'homme, comme l'animal, est un être
sensible, donc qui souffre. Et elle esquisse une nouvelle morale sur cette
base.
d'anthropologie sociale du Collège de France. Les hommes entretiennent des
relations contradictoires avec les animaux. D'un côté, ils les exploitent, les
manipulent et les massacrent. D'un autre, ils se laissent volontiers
parasiter, polluer, voire dominer par leurs animaux domestiques. Ils n'ont pas
trouvé la bonne distance. Dans cet essai philosophique, Florence Burgat
analyse comment, depuis l'Âge classique, l'homme a voulu se définir contre
l'animal, comment il a recherché sa différence spécifique dans la non-
animalité. S'arrogeant les facultés nobles - la conscience, la pensée, le goût
esthétique, le sentiment moral - il en a privé l'animal. Il pouvait ainsi
disposer à sa guise de cet être dépourvu de dignité. En contrepartie, l'homme
a dû refouler sa propre animalité; notamment sa sexualité, ce qui a fait la
fortune des psychanalystes. Florence Burgat ne se contente pas de ce constat
négatif. Elle ouvre des perspectives. Elle poursuit la voie tracée par Jean-
Jacques Rousseau suivant laquelle l'homme, comme l'animal, est un être
sensible, donc qui souffre. Et elle esquisse une nouvelle morale sur cette
base.
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