- EAN13
- 9782889304547
- Éditeur
- Alphil-Presses universitaires suisses
- Date de publication
- 28/06/2022
- Collection
- Histoire et société
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La sexualité comme expression d’identités religieuses et politiques dans le canton de Vaud (fin de l’Ancien Régime–1848)
Aline Johner
Alphil-Presses universitaires suisses
Histoire et société
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782889304547
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« Pour nous Messieurs, nous sommes bien décidées à ne jamais confier nos fils
et nos filles à des Ministres nouveaux, dont le pays n’aurait pas éprouvé la
moralité, à une Église où l’on enseignerait peut-être des doctrines
socialistes ou communistes. » En 1845, Louise Émilie Caille,
comme 315 femmes de Payerne, signe la pétition libérale qui s’oppose au renvoi
des pasteurs en conflit avec le Gouvernement radical. Elle rejoint ensuite les
rangs de l’Église libre avec son mari. Les conjoints auront trois enfants, et
Louise Émilie est âgée de vingt-sept ans à la naissance du cadet.
Au début du XIXe siècle, la pratique qui vise à limiter la taille de la
famille est diffusée parmi plusieurs couples qui, comme eux, appartiennent
souvent aux cercles libéraux. À l’heure où naissent les premiers partis
politiques dans le canton de Vaud, les clivages en termes de valeurs ne
s’affichent pas qu’au sein des assemblées et des conseils, ils s’expriment
également dans le rapport que les femmes et les hommes entretiennent avec les
normes morales et religieuses de leur temps.
L’auteure de cette étude propose un regard nouveau sur les polarisations qui
ont suivi la chute de l’Ancien Régime et sur l’histoire de la sexualité. En
considérant les comportements reproductifs comme une forme de représentation
sociale et l’expression d’identités, elle souligne le rôle crucial des femmes
dans la création de milieux politiques et religieux, ainsi que dans la
transmission de « cultures sexuelles » familiales.
et nos filles à des Ministres nouveaux, dont le pays n’aurait pas éprouvé la
moralité, à une Église où l’on enseignerait peut-être des doctrines
socialistes ou communistes. » En 1845, Louise Émilie Caille,
comme 315 femmes de Payerne, signe la pétition libérale qui s’oppose au renvoi
des pasteurs en conflit avec le Gouvernement radical. Elle rejoint ensuite les
rangs de l’Église libre avec son mari. Les conjoints auront trois enfants, et
Louise Émilie est âgée de vingt-sept ans à la naissance du cadet.
Au début du XIXe siècle, la pratique qui vise à limiter la taille de la
famille est diffusée parmi plusieurs couples qui, comme eux, appartiennent
souvent aux cercles libéraux. À l’heure où naissent les premiers partis
politiques dans le canton de Vaud, les clivages en termes de valeurs ne
s’affichent pas qu’au sein des assemblées et des conseils, ils s’expriment
également dans le rapport que les femmes et les hommes entretiennent avec les
normes morales et religieuses de leur temps.
L’auteure de cette étude propose un regard nouveau sur les polarisations qui
ont suivi la chute de l’Ancien Régime et sur l’histoire de la sexualité. En
considérant les comportements reproductifs comme une forme de représentation
sociale et l’expression d’identités, elle souligne le rôle crucial des femmes
dans la création de milieux politiques et religieux, ainsi que dans la
transmission de « cultures sexuelles » familiales.
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