Les évincés
EAN13
9782940749638
Éditeur
FLORIDES HELVETES
Date de publication
Collection
POCHE SUISSE
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Les évincés

Florides Helvetes

Poche Suisse

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782940749621
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    11.99

  • Aide EAN13 : 9782940749638
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
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Il est des textes inclassables. Au confluent de la littérature francophone et
de l’art brut à ses balbutiements, Les évincés est de ceux-là. En 1905, Marc
Christin, chroniqueur pour divers journaux en Suisse romande et à Paris,
faussaire récidiviste, fréquent résident – par condamnation pénale – de
l’asile de Cery à Lausanne, publie sous le pseudonyme de Francis Lemuel une
autofiction sur son expérience en milieu asilaire : Les évincés. Passionnant
en lui-même, ce récit jamais réédité jusqu’à ce jour n’est pas seulement le
témoignage d’un homme de lettres, mais également le résultat d’une approche
alors nouvelle en psychiatrie : laisser s’exprimer les personnes internées
pour mieux les comprendre, et mieux les traiter. L’art brut émerge peu à peu,
et n’a pas encore de nom. Mais la rédaction des Évincés s’inscrit dans un
contexte plus large encore : celui du combat pour une réforme des pratiques
pénales, qui tiendrait compte de l’état psychique des accusés. Littérature,
psychiatrie, justice pénale, art brut… Marco Cicchini, docteur en histoire
moderne à l’université de Genève, revient sur cette époque charnière qui a vu
naître Les évincés, et sur le parcours rocambolesque de son auteur. Publié en
2022 dans la revue Criminocorpus, l’étude qu’il a consacrée aux Évincés vient
donner ici tout son relief aux « pages vécues » de Marc Christin. Francis
Lemuel est l’un des pseudonymes de Marc Christin. Né en 1861 dans le canton de
Vaud, il étudie le droit durant trois ans avant de se consacrer à l’écriture.
Écrivain au succès éphémère, il enchaîne les textes de commande pour divers
journaux et, également, les condamnations pénales : il recourt à la fraude
pour renflouer ses finances, à un rythme si régulier que les juges finissent
par voir dans ses pratiques un signe de déséquilibre mental. Il décède à
l’asile de Cery en 1916.
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