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Conseillé par Elodie B.9 décembre 2023
Sauve qui peut
La plume et la finesse de Thomas Reverdy sont toujours un délice. Habitué à nous faire voyager, il s'installe cette fois dans l'ici et le maintenant, dans un lycée de banlieue aux équilibres précaires. On y croise un poète venu animer des ateliers d'écriture, des professeurs travaillant au quotidien dans cet angle mort de la république, des ados, comme tous les ados, c'est à dire sur le fil... dans un paysage urbain à la fois beau et effrayant, où la tension, le temps d'une journée va monter en flèche.
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Conseillé par Marc F. (Libraire)27 septembre 2023
Être professeur à Bondy
Candice est professeure de français et a invité un poète pour un atelier d'écriture à Bondy, banlieue déshéritée entre autoroutes, nationale et zone commerciale. Il va se rendre compte de la difficulté d'enseigner, d'autant que ce jour-là va se passer une altercation de rue qui va dégénérer dans l'établissement et provoquer une émeute.
On voit bien le climat qui peut se perturber assez vite et la volonté de faire découvrir aux élèves la littérature classique et contemporaine.
Très bon roman, qui se base sur la réalité du terrain et l'espoir que l'on a lorsqu'on se dévoue à sa mission. -
Conseillé par Matatoune V.15 septembre 2023
Cette journée, Thomas B. Reverdy la rapporte avec l’enchaînement des cours, l’intrusion, la rencontre avec le poète, l’explosion de la violence, la vie d’un carrefour encombré, l’affrontement avec une jeunesse blessée, le chagrin d’amour d’un adolescent, une cantine surpeuplée… Mais, au cours de ces heures, il y a la rencontre de deux solitaires.
Car, demain, Candice reprendra son vélo ! Plus question d’oublier Candice, Paul, Mo ou Sarah.
Un vrai coup de cœur !
Suite de la chronique illustrée ici
https://wordpress.com/page/vagabondageautourdesoi.com/12488?site=vagabondageautourdesoi.com -
Conseillé par Lucile S.17 août 2023
« Mauvaise graine fabrique des insomnies »
Une seule journée pour faire saisir la réalité d'un quartier hyper-urbanisé et de son lycée à Bondy, en Seine-Saint-Denis. En faisant se croiser profs et élèves, habitants et travailleurs, avec leur part d'héroïsme du quotidien, l'auteur réussit à évoquer, sans caricature, la ségrégation sociale, la déliquescence des services publics et, en premier lieu, celle de l'Éducation nationale, l'absence de perspectives émancipatrices pour les habitants des quartiers populaires, la jeunesse follement créative mais désabusée, les violences policières, le rôle des réseaux sociaux... Avec ce constat, un peu implacable : « On ne peut pas demander à l'école de soigner la société. ».