Conseils de lecture
"Voir la réalité dans son ensemble, la montrer de façon à la fois joyeuse et plurielle, dans une espèce de foisonnement. La voici retrouvée dans toute sa liberté avec Pax, que l'on désignera d'un mot, un seul : chef-d'oeuvre."
Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le journal Le soir, belge comme l'auteur. J'ai voulu vérifier. Une période, celle de la création de la Société des Nations, une rêve de paix (que nous malmenons, hélas), des gens (célèbres pou oubliés), un auteur qui s'implique et nous - lecteurs - qu'il interpelle.
Eclatant le tout dans un merveilleux kaléidoscope temporel et littéraire, Pax surprend, bringuebale, étonne, enseigne...
A condition de s'abandonner, Pax dopamine.
Jean pour l'Atelier du Lecteur
On prépare un anniversaire, celui du père de Jeanne, qui fête ses 80 ans en Bretagne. C'est le fil rouge du livre, vivant, bruyant, ensoleillé. En parallèle, la narration fait des pas de côtés pour nous raconter cette famille imparfaite, maladroite, parfois blessée.
Le ton est juste, la construction maîtrisée, les personnages nous touchent immédiatement : allez-y !
Une écriture libre et instinctive. Des mots inventés qui sonnent toujours juste. Des personnages que l’on aime d’abord pour leur folie douce et ensuite pour leur très grande noblesse. Et puis Belette, 13 ans, aussi cabossée que Babine, sa bicyclette et confidente… Belette que vous aurez immédiatement envie de rencontrer. Elle vit sur une plage, dans le Nord, si jamais vous vous promenez par là-bas….
C'est l'histoire de Catherine jeune personne effacée, domestique dans une exploitation dans l'Aisne. C'est l'histoire des rapports brutaux entre le Maître et les dominés : ceux à qui il donne du travail et ceux qu'il entretient, sa famille. Un jour de février 1969 sa petite fille est kidnappée. La dernière personne à l'avoir vue est Catherine, cette invisible. 2 flics de la PJ de Paris sont dépêchés pour mener l'enquête à la place des gendarmes.
Une ambiance lourde aussi pesante que la boue qui colle aux hommes, aux animaux et aux objets. ils évoluent dans un monde de taiseux. Les ragots remontent, mais l'enquête s'enlise. Une fine étude des relations humaines en mode rural. Une écriture au scalpel. Un final jubilatoire.
Dominique pour l'Atelier du Lecteur.
Les Alpes italiennes en hiver. Un vieil homme solitaire survit. Sa mémoire s'enfuit, son monde se délite. Il rencontre un chien. S'instaure un dialogue à l'humour désespéré avec l'animal, garde-fou et conscience de l'homme. Et puis le printemps arrive et avec lui la fonte des neiges. Un pied apparaît.
Contre brutal, à la limite du fantastique (ou simplement de la folie des hommes ?), ce texte sonne longtemps après avoir refermé le livre.