- EAN13
- 9782072025488
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 22/03/2024
- Collection
- NRF Essais
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Le rapport que la sociologie entretient avec la critique sociale n'a cessé de
hanter cette discipline depuis les origines. La sociologie doit-elle être mise
au service d'une critique de la société, ce qui suppose de rendre compatibles
description et critique ? La critique détourne-t-elle la sociologie de son
projet scientifique ou en est-elle la finalité sans laquelle la sociologie ne
serait qu'une activité vaine, détachée des préoccupations que nourrissent les
personnes en société ? Cette question a déterminé les couples d'oppositions
fondateurs – entre faits et valeurs, idéologie et science, déterminisme et
autonomie, structure et action, approche macro et micro sociales, explication
et interprétation, etc. Elle dicte deux des principaux programmes qui
aujourd'hui configurent la discipline : la sociologie critique des années
1970, particulièrement dans la forme que lui a donnée, en France, Pierre
Bourdieu ; la sociologie pragmatique de la critique, développée dans les
années 1980-1990. Dans la sociologie critique, la description en termes de
rapports de forces met l'accent sur la puissance des mécanismes d'oppression,
sur la façon dont les opprimés les subissent passivement, allant, dans leur
aliénation, jusqu'à adopter les valeurs, intériorisées sous la forme
d'idéologies, qui les asservissent. La sociologie pragmatique décrit les
actions d'hommes révoltés mais dotés de raison, porte l'accent sur leur
capacité, dans certaines conditions historiques, à se lever contre leur
domination, à forger des interprétations nouvelles de la réalité au service
d'une activité critique. Luc Boltanski propose ici un cadre permettant
d'articuler ces deux approches, apparemment antagoniques – l'une déterministe
et réservant le beau rôle à la science éclairante du sociologue, l'autre
soucieuse de se tenir au plus près de ce que disent et font les personnes. Ce
travail d'unification le conduit à réélaborer des notions centrales pour la
sociologie comme celles de pratique, d'institution, de critique et,
finalement, de 'réalité sociale'. Il a pour ambition de contribuer au
renouvellement actuel des pratiques de l'émancipation.
hanter cette discipline depuis les origines. La sociologie doit-elle être mise
au service d'une critique de la société, ce qui suppose de rendre compatibles
description et critique ? La critique détourne-t-elle la sociologie de son
projet scientifique ou en est-elle la finalité sans laquelle la sociologie ne
serait qu'une activité vaine, détachée des préoccupations que nourrissent les
personnes en société ? Cette question a déterminé les couples d'oppositions
fondateurs – entre faits et valeurs, idéologie et science, déterminisme et
autonomie, structure et action, approche macro et micro sociales, explication
et interprétation, etc. Elle dicte deux des principaux programmes qui
aujourd'hui configurent la discipline : la sociologie critique des années
1970, particulièrement dans la forme que lui a donnée, en France, Pierre
Bourdieu ; la sociologie pragmatique de la critique, développée dans les
années 1980-1990. Dans la sociologie critique, la description en termes de
rapports de forces met l'accent sur la puissance des mécanismes d'oppression,
sur la façon dont les opprimés les subissent passivement, allant, dans leur
aliénation, jusqu'à adopter les valeurs, intériorisées sous la forme
d'idéologies, qui les asservissent. La sociologie pragmatique décrit les
actions d'hommes révoltés mais dotés de raison, porte l'accent sur leur
capacité, dans certaines conditions historiques, à se lever contre leur
domination, à forger des interprétations nouvelles de la réalité au service
d'une activité critique. Luc Boltanski propose ici un cadre permettant
d'articuler ces deux approches, apparemment antagoniques – l'une déterministe
et réservant le beau rôle à la science éclairante du sociologue, l'autre
soucieuse de se tenir au plus près de ce que disent et font les personnes. Ce
travail d'unification le conduit à réélaborer des notions centrales pour la
sociologie comme celles de pratique, d'institution, de critique et,
finalement, de 'réalité sociale'. Il a pour ambition de contribuer au
renouvellement actuel des pratiques de l'émancipation.
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