Le travail des morts. Une histoire culturelle des dépouilles mortelles
EAN13
9782072657849
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
NRF Essais
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Fiches UNIMARC
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Le travail des morts. Une histoire culturelle des dépouilles mortelles

Gallimard

NRF Essais

Livre numérique

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Voilà presque 2 500 ans, Diogène demandait à ses disciples qu’à sa mort ils
jettent son corps par-dessus le mur, où il serait dévoré par des bêtes
sauvages. Quelle importance puisqu’il aurait quitté ce monde ? Pourtant
Diogène fit scandale. Pourquoi – quel que soit le contexte religieux et
idéologique, et même lorsque la croyance en l’âme est imprécise – le corps
sans vie est-il considéré, en tous lieux et à toutes époques, comme important
? Comment la persistance de l’être se substitue-t-elle au cadavre ? Les
vivants ont bien plus besoin des morts que l’inverse, et les morts sont à
l’origine de mondes sociaux. Mobilisant poésie et peinture, architecture et
médecine, statuaire et géographie, littérature et théologie, ce grand livre
délimite les manières dont les morts ont façonné le monde moderne, malgré le
désenchantement supposé de notre ère. Trois questions le structurent. "Où sont
géographiquement les morts ?" Laqueur décrit la naissance, au Moyen Âge, du
lieu de repos dominant des morts – l’enclos paroissial – et expose les motifs
pour lesquels, aux XVIIIe et XIXe siècles, il fut largement supplanté par le
cimetière moderne. "Qui sont les morts ?" explicite les raisons qui ont rendu
insupportable l’inhumation anonyme et conduit, depuis le XIXe siècle et à une
échelle sans précédent, à réunir les noms des défunts sur de longues listes et
des monuments commémoratifs. "Que sont les morts ?" éclaire l’échec de la
crémation : cette technique sophistiquée – la transformation du corps en
matière inorganique –, commencée comme une fantaisie moderniste visant à
dépouiller la mort de son histoire, est venue buter sur l’inacceptable
anonymat des cendres du Génocide. L’originalité foncière de Laqueur est de
révéler les manières dont les morts font la civilisation à grande échelle
comme au niveau intime, en tous lieux et en tous temps ; leur poids
historique, philosophique et anthropologique est immense et presque sans
limite ni comparaison.
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