- EAN13
- 9782080417152
- Éditeur
- Flammarion
- Date de publication
- 08/03/2023
- Collection
- Œuvres
- Langue
- français
- Langue d'origine
- latin
- Fiches UNIMARC
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Le point de départ de la réflexion de Spinoza, c’est son expérience propre :
il sait, par l’observation, qu’il a un corps, et il a conscience de ses
affects. Mais, si c’est bien là une sorte de connaissance, c’est une
connaissance incomplète et douloureuse : avoir conscience, c’est, pour l’être
humain, sinon toujours souffrir, du moins pâtir, être contraint, accablé.
Selon Spinoza, il importe de se faire de son être propre – et des accidents
dont sa vie se compose – une idée comparable à celle qu’un mathématicien a
d’une figure et des propriétés qui la constituent. Voilà pourquoi il écrit son
Éthique "suivant l’ordre géométrique". À la passion succédera alors l’action,
à une nécessité extérieure et contraignante, une nécessité conforme à sa
volonté devenue raison. Mais, pour atteindre ce but, une connaissance adéquate
des rapports que l’être humain entretient avec l’univers est indispensable.
L’Éthique, en un mot, prétend nous élever de la conscience à la connaissance
de nous-mêmes, et cette connaissance commence par celle de Dieu.
il sait, par l’observation, qu’il a un corps, et il a conscience de ses
affects. Mais, si c’est bien là une sorte de connaissance, c’est une
connaissance incomplète et douloureuse : avoir conscience, c’est, pour l’être
humain, sinon toujours souffrir, du moins pâtir, être contraint, accablé.
Selon Spinoza, il importe de se faire de son être propre – et des accidents
dont sa vie se compose – une idée comparable à celle qu’un mathématicien a
d’une figure et des propriétés qui la constituent. Voilà pourquoi il écrit son
Éthique "suivant l’ordre géométrique". À la passion succédera alors l’action,
à une nécessité extérieure et contraignante, une nécessité conforme à sa
volonté devenue raison. Mais, pour atteindre ce but, une connaissance adéquate
des rapports que l’être humain entretient avec l’univers est indispensable.
L’Éthique, en un mot, prétend nous élever de la conscience à la connaissance
de nous-mêmes, et cette connaissance commence par celle de Dieu.
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