Berlin, Bucarest-Budapest : Budapest-Bucarest, Roman de voyages au cœur de l'Europe
EAN13
9782917817858
Éditeur
La Contre Allée
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Berlin, Bucarest-Budapest : Budapest-Bucarest

Roman de voyages au cœur de l'Europe

La Contre Allée

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782917817858
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    5.99

  • Aide EAN13 : 9782917817858
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Des personnages ordinaires aux prises avec le passé.

Avec une grande liberté formelle, Tavares nous entraîne dans un voyage où nous
suivons d’abord Martha, une jeune fille borderline, au fil de ses errements
dans Berlin, pour assister ensuite au transport d’une statue monumentale de
Lénine, de Bucarest jusqu’à Budapest, tandis qu’un violoniste rapatrie dans le
trajet inverse le corps putréfié de sa mère…
Un diptyque qui nous expose sans relâche aux tiraillements du choix et à la
difficulté de dépasser les frontières quelles que soient leurs formes.

Découvrez sans plus tarder l'œuvre décalée d'un digne représentant de la
littérature portugaise contemporaine !

EXTRAIT

Arrivées de Budapest. Deux silhouettes, la nuit. Deux taches sombres sur une
grande tache sombre. Mais les deux taches sombres agissent, elles ont un
objectif ; alors que, pour la nuit – la grande tache sombre –, tout indique
que ce n’est pas le cas ; elle n’a pas d’objectif.
Ils commencent par faire sauter le cadenas. La serrure de la porte de
l’entrepôt est solide. Ils utilisent le feu. Ensuite, un coup d’épaule
enthousiaste, deux corps contre la porte haute et large, mais débarrassée de
sa serrure. Pareille à une personne sans défense : une grande porte sans
défense ; une serrure brisée.
Les deux hommes pénètrent dans une obscurité nouvelle, une obscurité plus
petite, fermée, ordonnée. Dans la nuit, mais à l’extérieur de la nuit.
Ils savent bien ce qu’ils cherchent, les deux hommes. De nombreux objets sont
stockés dans l’entrepôt, mais les deux hommes ne sont pas là pour visiter, ils
ne sont pas perdus. Ils savent ce qu’ils veulent. Et ce qu’ils veulent se
trouve ici-même.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Ses romans, baignant dans une atmosphère raréfiée, abstraite, ont la rigueur
d’épure et la présence charnelle d’un Kafka qui contemplerait les catastrophes
du siècle écoulé et celles qui s’annoncent avec détachement et ironie. -
L’Humanité

Il y a dans cette écriture une part de jeu qui fait glisser le récit le plus
réaliste dans une narration et un climat insensiblement décalés, sur le fil de
l’absurde et de son théâtre. - Marc Ossorguine, La Cause littéraire

Berlin est une ville palimpseste, celle qui porte sur ses murs, dans ses rues,
« l’Histoire, la robuste Histoire, le Siècle et ses grandes enjambées », elle
est cette carte qu’évoque Gonçalo M. Tavares dans les premières pages de son
Berlin, Bucarest-Budapest : Budapest-Bucarest, la matérialisation mobile et
fluctuante « des modifications graphiques sur de la pâte à papier civilisée et
préparée à recevoir de nouveaux tracés vigoureux par-dessus de vieux tracés
fragiles ». - Christine Mercandier, Mediapart.

À PROPOS DES AUTEURS

Né en 1970, Gonçalo M. Tavares est considéré comme l’un des plus grands noms
de la littérature portugaise contemporaine. Il a été récompensé par de
nombreux prix nationaux et internationaux dont le Prix Saramago, le Prix
Ler/BCP (le plus prestigieux au Portugal), et le Prix Portugal Telecom (au
Brésil). Apprendre à prier à l’ère de la technique (Viviane Hamy, 2010) a reçu
le prix du Meilleur Livre Etranger - Hyatt Madeleine 2010.

Dominique Nédellec a été responsable du Bureau du livre à l’ambassade de
France en Corée et chargé de mission au Centre régional des lettres de Basse-
Normandie, avant de devenir traducteur de portugais depuis 2002. Il est
également le traducteur de Antonio Lobo Antunes (Mon nom est légion, Christian
Bourgois, 2011).
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