Syrie / l'art en armes

« La mort tapie derrière l’œuvre, et l’œuvre comme défi à la mort : c’est le lot commun, et hors de prix, de la création syrienne. » (J. Mandelbaum, Le Monde, 18 février 2012)

Ils envoient des vidéos, des dessins, des peintures, des photographies, des affiches ou des caricatures presque quotidiennement sur Internet… La vingtaine d'artistes syriens représentés dans cet ouvrage témoignent de la violence implacable infligée à un pays par une famille qui détient le pouvoir de vie et de mort. Exilés pour certains, menacés par la répression, ils continuent de protester avec force et courage et font de la Toile une plate-forme de résistance artistique nourrie d’images d’une crudité parfois insoutenable mais que dominent aussi souvent l’humour et le sens tragique de la dérision. Dans Syrie, l'art en armes c'est désormais l’art qui prend les armes.

Résidente à Damas de 1998 à 2011, Delphine Leccas est cofondatrice de l’association AIN, ayant pour objectif de soutenir la création contemporaine.

Responsable de la programmation culturelle du Centre culturel français de Damas, elle organise le premier festival international de photo et de vidéo de Damas Ces dernières années, elle a été coordinatrice d’importantes manifestations culturelles à Damad, Londres et Beyrouth. Aux côtés de la galerie Atassi de Damas, elle présente régulièrement des expositions d’artistes syriens.

Jacques Mandelbaum est journaliste et critique de cinéma au journal Le Monde.