Un abécédaire dans le désordre. Dans le désordre de l'écrivain qui de la plume au clavier, ne cesse plus d'agacer la langue et d'amuser le lecteur. Chevillard nous entraîne dans les dessous du clavier, les dessous de l'écriture et c'est jubilatoire.

Le premier réflexe serait d'appeler la police. Ou bien les pompiers, les hommes en blanc... La camisole, vite ! En refermant Naissance, son pavé de 1 148 pages, on est facilement convaincu que Yann Moix est un dangereux dingue. Sauf qu'on le savait déjà un peu, et lui aussi, d'ailleurs, puisqu'il l'avoue, en page 568. Alors on se calme et on reprend.

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"Dans ce moment-ci de l'actualité française, mon livre peut prendre une résonance particulière. Quand Christiane Taubira est traitée de guenon, ce n’est pas seulement elle qui est insultée, mais toutes les personnes noires qui sont animalisées… Moi, j’aurais aimé une réaction du chef de l’État."

C'est au début des années 60 que Giovanni décide de retrouver son frère, Fabio, perdu de vue depuis dix ans, et de le ramener en Italie avec les cendres de son père. Débute alors leur périple en Fiat 500, rythmé de coups de gueule, de coups de sang, et de flash-backs, qui vont nous permettre de retracer leur histoire et de comprendre la complexité de leurs relation. La sincérité et la justesse de ton, pourrait nous faire croire à la véracité de ce récit superbement illustré et mis en page par Alfred.

Nous sommes en 1933, à un mois de la fin de la prohibition aux USA, et nous suivons le parcours d'un boxeur intègre dans un monde résolument corrompu. Le dessin et les couleurs de Mickaël Bourgouin nous plongent dans l'ambiance des cabarets clandestins telle que l'ont peut l'imaginer , sur fond de jazz, de mafia, et "d'amitiés sincères"...